Ausim Maroc

Interview avec M. Mohamed SAAD, Président de l’AUSIM – DSI de la Bourse de Casablanca

  1. Pourquoi les entreprises devraient-elles s’intéresser aux Big Data ? Quel en est l’intérêt?

Ce n’est plus une question de « To be, Or not to be », la réalité est qu’aujourd’hui, on y est déjà ! Nous utilisons tous en tant qu’individus Google, Whatsapp, Facebook, LinkedIn, Twitter, Gmaps, et à degré moindre peut être Instagram, Snapshat… En tant qu’individus travaillant pour des institutions, nous publions énormément d’information personnelles et professionnelles sur ces forums, et de ce fait, la vraie question est le « Comment » y être, « Comment » en tirer le meilleur profit sans s’exposer, quoi que cela reste difficile, voire impossible.

Le Big Data doit être défini, car certains pensent que c’est un « buzz word », d’autres y voient un intérêt commercial et d’autres l’assimilent à de larges bases de données, telles qu’on les a connues au début des années 90 (Binary Large OBjects).

Le Big Data est toute la Data formatée ou non provenant de différentes sources internes et externes à toute organisation, et qui nécessite des moyens de stockages adaptés à ses caractéristiques, à savoir :

 Volume :  L’explosion des données recueillies par les outils et plateformes mentionnés plus haut nourrissent le Big Data. La prolifération des Smartphones, Tablets, Laptops… contribuent aussi à cette croissance phénoménale. Quand on pense au nombre de textes (SMS, MMS, emails, Tweets…) échangés chaque jour, on y ajoutant les photos, vidéos… cela affole les compteurs.

Rappelons ci-dessous ce qui se passe en une minute internet :

  • 204 millions de mails sont échangés
  • 200 de nouveaux Tweets
  • 4 millions de requêtes sur Google
  • 78 millions de vue sur Youtube
  • 060 de posts sur Instagram

Vélocité : Les données étaient jadis formatées, et stockées dans les bases de données, et pour les analyser, on avait créé dans les années 90 les infocentres, puis les Datawarehouse (entrepôts de données) au début des années 2000, et avec l’avènement des outils de Business Intelligence, on est allé jusqu’au Data Mining, mais tout ceci était différé, alors qu’aujourd’hui les outils d’analyse qui vont avec le Big data opèrent en temps réel, d’où la pertinence des analyses et des opportunités d’affaires qu’on peut en tirer.

Variété : Nous avons parlé en haut de données formatées. Ce sont les données typées qu’on connait, de nature chaîne de caractère, numérique ou date, pour faire plus simple, et qu’on peut stocker dans un format Ligne/Colonne, et c’est ce que toute organisation peut gérer. Toutefois, il existe aujourd’hui ce que l’on appelle les données non formatées de type : son, image, vidéo… mais aussi venant de sources diverses et variées (Tweets, textos, posts Facebook…). Ces dernières regorgent de connaissances utiles pour les entreprises.

  1. Comment l’entreprise peut-elle tirer profit du flux massif de données ?

Il est très important de concevoir les processus qui permettent de mettre en place les règles nécessaires à clarifier :

  • La problématique à traiter
  • Les processus et procédures impactés
  • La collecte des données / L’analyse des données / La restitution des données / La prise de décision (Qui fait Quoi, Ou, Quand et Comment)
  • Choix des outils qui vont répondre aux exigences de l’organisation, afin d’organiser et apporter des solutions aux questions précédentes

Une fois cette démarche mise en place, les résultats viendront répondre à la problématique de créer des opportunités d’affaires.

Nous donnerons ci-dessous, un certain nombre de cas où le Big Data et l’analyse ont permis de répondre à des problématiques sectorielles.

  1. Connaitre et cibler les consommateurs :

C’est l’un des domaines où les Big Data sont les plus présents. Big Data permet aux organisations de mieux connaitre les consommateurs et leurs comportements et préférences. L’exemple édifiant est celui de cette chaine de fast food qui a mis en place un système Big Data qui traque en temps réel tout ce qui la concerne sur le Net. Imaginons que nous sommes attablés chez cette enseigne et que le café que nous buvons a mauvais goût, tout de suite le consommateur prend une photo de la tasse de café avec son logo et la poste sur Facebook, Instagram, LinkedIn… la photo avec un texte à travers lequel il prévient les gens de ne pas commander le café chez cette enseigne. Les outils d’analyse permettent d’extraire le nom de l’enseigne, du Logo, d’analyser le texte et d’en déduire qu’à l’instant même, un consommateur n’est pas satisfait du café qu’il est en train de boire, et, grâce aux coordonnées GPS qui sont enregistrées sur la photo, on arrive à localiser l’adresse de l’enseigne ! et de ce fait l’alerte remontée au management permet de rectifier le tir proactivement et aller trouver le consommateur en question ! Oui, c’est édifiant ce qu’on peut faire avec le Big data !

  1. Le Big Data et la santé :

Depuis décembre 2014, la compagnie d’assurance américaine OSCAR offre à tous ses clients un bracelet connecté. Les algorithmes développés par l’entreprise déterminent pour chacun, en fonction de son profil, le nombre minimal de pas à effectuer quotidiennement. Chaque fois que l’objectif chiffré est atteint, l’assuré gagne 1 dollar. Lorsque son compte affiche 20 dollars, il lui est proposé d’aller les dépenser sur Amazon, partenaire d’OSCAR !

La santé est un très grand consommateur du Big Data, les données collectées sur les antécédents des patients, ou des membres de leurs familles permettent de faire des liens et d’anticiper des pathologies dormantes ou héréditaires et proposer même un traitement adapté à l’individu.

  1. Le Big Data et le sport :

Toute l’élite du sport s’est engagée dans le Big data et l’analytics. Les sportifs aujourd’hui ne jurent que par ces outils qui leur permettent d’améliorer leurs performances en collectant, analysant, recoupant, benchmarquant les indicateurs réalisés dans les entrainements et les compétitions, voire même en les croisant avec les données nutritionnelles et de sommeil. Et tout ceci accessible n’importe où dans le monde grâce au Cloud.

  1. Le Big Data et la sécurité:

Los Angeles & Santa Cruz Police utilise aujourd’hui le Big data et l’analyse prédictive afin de lutter contre la criminalité. Ils ont réussi à faire baisser les cambriolages de 33%, les crimes violents de 21% et les vols de 12%. L’analyse de l’historique des crimes couplée à la base des criminels et de leurs déplacements, ainsi que la traque des réseaux sociaux permet de déterminer les zones à haut risque sur lesquelles les policiers concentrent leur attention. Les réseaux sociaux leur permettent aussi de tâter le pouls des quartiers en certaines dates de fêtes ou de célébrations de victoires sportives ou de disputes entre les gangs.

  1. Le Big Data, les Smartcities et Smartfactories :

Les Smartcities ou villes intelligentes regorgent de capteurs et d’objets connectés (IOTs : Internet Of Things). Les applications permettant de recouper les données afin d’optimiser la circulation, la collecte des déchets, la réduction des taux de pollution, l’optimisation du transport en commun… sont des sujets aujourd’hui qui sont testés dans un certain nombre de villes intelligentes. Le projet de Casablanca Smartcity a pour objectif d’adopter ces technologies afin de relever le défi et de faire de cette ville un exemple en son genre.

  1. Le Big Data et l’industrie :

La course est lancée aujourd’hui par les industriels afin de faire du Big Data la révolution qu’on attend en ce 21ème siècle. On parle aujourd’hui de l’Industrie 4.0, où il est question de faire la fusion du monde réel et du monde virtuel. (Cyber-Physical Production System).

Qu’est-ce que l’industrie 4.0 ?

Le terme «industrie 4.0» se réfère au stade de développement futur dans l’organisation du processus de la chaîne de valeur dans l’industrie. Il est également connu comme la «quatrième révolution industrielle ».

Le concept de l’industrie 4.0 a été introduit par le gouvernement allemand comme une stratégie high-tech visant à promouvoir l’informatisation de son industrie manufacturière. C’est actuellement largement utilisé à travers l’Europe et en Asie, notamment en Chine. Dans le monde anglo-saxon, on parle de l’Internet of Things ou l’Internet Of Everythings, et ce que tous ces termes et concepts ont en commun est la reconnaissance que les méthodes de fabrication traditionnelle passent par une transformation numérique. Depuis quelque temps, les processus industriels ont de plus en plus adopté les technologies de l’information (TI) modernes, mais les tendances les plus récentes vont au-delà de l’automatisation de la production, qui a débuté dans les années 1970 et a été conduite par l’évolution de l’électronique et les Technologies de l’Information

  1. Mais, qui sont les géants mondiaux de la prolifération de la Data ?

Aujourd’hui, on assiste à une disruption dans le business model des géants mondiaux, cela peut être illustré à travers les constats ci-dessous :

  • UBER:

La plus grande compagnie de transport au monde, mais qui n’est propriétaire d’aucun taxi

  • AirBnB:

La plus grande plateforme de location et de réservation de logements, qui n’est pas propriétaire de la moindre brique d’une maison

  • Skype/Whatsapp:

La plus grande compagnie de communication qui ne dispose pas de la moindre infrastructure

  • Ali Baba:

Le plus grand détaillant qui ne dispose pas du moindre stock d’articles

  • Facebook :

La plus grande plateforme d’échange qui ne détient pas le moindre contenu

  • Netflix:

Le plus grand diffuseur de films qui ne détint pas la moindre salle de cinéma

  • Google / Apple:

Le plus grand fournisseur d’applications qui n’a jamais écrit la moindre ligne de code de ces applications vendues

Le monde dégage aujourd’hui des géants en termes de maitrise et de contrôle des données. La course effrénée est aujourd’hui vers l’acquisition des comptes utilisateurs, ne dit-on pas que Facebook est le sixième continent avec ses 1,09 milliards de comptes utilisateurs !? Ces géants sont aujourd’hui appelés GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Le tableau ci-dessous nous illustre cette hégémonie :

Participation des GAFA dans les secteurs clés de l’économie

Charles-Edouard Bouée, Président de Roland Berger Strategy Consultants disait « En Chine on considère déjà les Etats Unis comme la nation dominante d’hier et Google comme la nation dominante de demain ».

Ces géants sont considérés comme les Coca Cola, Ford ou Exxon Mobil des 19ème et 20ème siècles.

Ceci dit, il ne faut pas abdiquer à la thèse du « Big Brother is watching» comme l’a brillamment récité George Orwell dans « 1984 ». Le Big Data, et cela a été testé dans plusieurs domaines, permet le développement de plusieurs secteurs d’activités comme ceux cités plus haut. Toute institution qui considère que la masse de données qui existe au sein de son système d’information et ailleurs, et qui peut lui ouvrir des pistes pour améliorer un service donné, doit investir dans le Big Data. Les solutions et les cas pratiques existent aujourd’hui et permettent un benchmark et un retour d’expérience.

Sur le plan innovation, nous avons tous équipé nos installations avec des détecteurs de fumée qui lancent une alarme au déclenchement. Ces équipements aujourd’hui, et dès lors qu’on les a connectés à la toile du Net – car c’est possible de les doter d’une adresse IP – sont devenus très bavards, et de ce fait ils permettent de :

  • Relever la température H24
  • Relever l’hygrométrie H24
  • Relever la pollution de l’air H24
  • Calculer l’occupation d’un espace
  • Calibrer la climatisation
  • On peut aussi leur ajouter des fonctions de détection de mouvements

Ces masses d’informations, une fois recueillies, permettent d’enrichir le Big Data et, encore une fois, on peut l’analyser, la recouper avec d’autres informations, la benchmarker avec d’autre buildings… Ces équipements sont aujourd’hui appelés « Les objets connectés » ou «Internet Of Things ». Les objets connectés pullulent dans nos usines, entreprises, maisons, villes… et c’est ce qui a fait aussi exploser la masse d’information qui existe, on peut aussi dire que c’est l’une des sources majeures du Big Data.

  1. Qu’en est-il des entreprises marocaines ? Ont-elles assez de maturité pour l’analyse du Big data ?

Certaines grandes entreprises dans le secteur financier ont déjà franchi le pas et ont dépassé la phase de la preuve du concept (Proof Of Concept). Elles ont pu réaliser des analyses, des tendances et des facteurs sur lesquels elles peuvent agir afin d’améliorer le rendement de leurs agences bancaires ou lignes de produit grâce au Big Data.

Dans ce domaine les banques sont championnes, comme cette banque française qui utilise le Big Data afin de lutter contre la fraude à la carte bancaire. Le système consiste à croiser les habitudes d’achat du client avec sa géolocalisation provenant de l’application mobile que nous installons tous sur nos Smartphones, et qui bloque le paiement si ce dernier se fait de l’étranger jusqu’à ce que vous confirmiez grâce à un code qui vous est envoyé instantanément sur votre téléphone, pour éviter que les données de votre carte ne soit subtilisées et utilisées par des réseaux à l’étranger. Certaines banques marocaines réfléchissent à des solutions de ce genre.

L’offre de solutions reste tout de même assez timide, et on voit certains cabinets de consulting offrir leurs services afin de susciter l’intérêt du Big Data chez les grands comptes.

  1. A vous écouter, on se rend compte que c’est une grosse industrie qui se profile à l’horizon, à votre avis que faut-il faire pour la développer dans un pays comme le Maroc ?

Vous avez parfaitement raison, c’est une industrie monstre qui pèsera 50 milliards de dollars (44,2 milliards d’euros) en 2019. Ceux qui forgeront les clés du Big Data s’offriront des solutions dans tous les domaines.

Les facteurs clés de succès permettant de mettre en place une politique data :

  • Les Ressources Humaines :

D’abord, il y a le facteur humain. Il faut absolument mettre à niveau notre système d’éducation et d’enseignement et l’orienter vers l’utilisation de la masse de données qui nous entoure. Les compétences doivent aussi être forgées dans les universités avec des cursus orientés Data et algorithmiques, ces derniers étant à la base de l’analyse qui permet de percer le Big data. Certaines profils aujourd’hui sont extrêmement rares au Maroc voire inexistants. Nous citons les Data Scientists, Chief Data Officer, Data Architect…

  • Open Data :

L’Open Data est la data numérique publique ou privée. Elle est diffusée de manière structurée selon une méthode et une licence ouverte garantissant son libre accès et sa réutilisation par tous, sans restriction technique, juridique ou financière, et  que les spécialistes peuvent charger afin de  développer dessus des applications utiles. Nous citons par exemple :

  1. Les horaires des moyens de transport (avion, trains, bus…)
  2. Les indicateurs économiques
  3. Les indicateurs météorologiques
  4. Les indicateurs sur la circulation
  5. Les données sur la sureté et la sécurité
  6. Les données écologiques
  7. Les données boursières

Il existe plus d’un million de Data Sets dans le monde ouverts en Open data, dont 10% sont américains (data.gov). Plus de quarante pays ont mis en place des plateformes Open Data, dont le Maroc. Ceci dit, nous devons encourager d’abord ces initiatives permettant de libérer la data et de l’avoir dans un format utilisable par les systèmes algorithmiques.

  • Une politique sectorielle :

Les secteurs qui ont réussi et ont fait un saut remarquable en créant de la valeur ajoutée et en développant l’emploi sont ceux qui ont été dotés de politique sectorielle. Le domaine des Technologies de l’Information doit obéir à cette même règle. Maroc Numérique 2013 a été une première étape, et il est d’actualité que le gouvernement est en phase de lancer une deuxième étape qui s’intitule Maroc Numérique 2020. Il est vital que cette politique puisse être gouvernée par une entité dédiée, à l’instar de plusieurs pays, et qui doit jouer un rôle fédérateur en terme de partage, de retour sur expérience, de contrôle, de maîtrise, d’évaluation de retour sur investissements, de gestion des risques, de benchmarks…

  1. Parlez-nous de l’AUSIM et de ce que cette association fait pour promouvoir l’utilisation de telles technologies.

L’Association des Utilisateurs des Systèmes d’Informations au Maroc (AUSIM) est une association à but non lucratif créée en avril 1993.

Comptant parmi ses adhérents nombre de structures de premier plan au niveau organisationnel et managérial (Offices, Banques, Assurances, Entreprises Industrielles, …), l’AUSIM œuvre activement dans l’esprit de développer et de vulgariser l’usage des Technologies de l’Information au Maroc.

A ce titre, elle a pour objectifs :

  • L’échange d’expériences et d’informations d’ordre technique, scientifique et culturel entre les adhérents et ce par l’organisation de rencontres, séminaires et conférences, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.
  • La création et l’entretien des rapports de bonne fraternité entre ses membres et le renforcement des liens avec d’autres associations similaires au Maroc et à l’étranger.
  • L’entraide mutuelle au niveau des exploitations des systèmes des logiciels.
  • La diffusion des connaissances et d’informations relatives au secteur de l’informatique.
  • La participation active aux principales réformes nationales et sectorielles ayant trait aux Technologies de l’Information.

Parmi les activités de l’AUSIM, nous citons :

  • L’organisation de rendez-vous mensuels sur des thématiques d’actualité, auxquels nous invitons des intervenants nationaux et internationaux.
  • L’édition de livres blancs traitant de problématiques d’actualité.
  • La participation en tant que partenaires à différents évènements nationaux et internationaux.
  • Nous tissons des partenariats avec des organisations, associations, universités, où nous apportons notre valeur ajoutée en tant qu’institution indépendante et crédible qui donne son point de vue sur différents sujets relevant des Technologies de l’Information.

Les Assises de l’AUSIM restent notre évènement phare bi-annuel, ou 500 personnes se retrouvent pour échanger autour d’une thématique donnée, et cela tombe à point nommé, puisque cet évènement sera organisé du 27 au 28 Octobre autour de la thématique suivante : « La data, au cœur de la transformation numérique ». Plusieurs sommités ont déjà donné leur accord pour intervenir. Nous en citons quelques-uns :

  • Amr AWADALLAH, fondateur de Cloudera
  • Younes BENJELLOUN, DG CGF Bank
  • Meryem BELQZIZ, DG UBER Maroc
  • Jean-Michel MOUGEOLLE, Salesforce MVP
  • Frederic FORSTER, Avocat- Directeur du pôle Industries IT, Alain BENSOUSSAN
  • JeanMichel CAMBOT, Tellmeplus, fondateur Business Object
  • Ali AZZOUZI, Fondateur DATAPROTECT, Expert en Cybercriminalité
  • Ahmed BOUNFOUR, Professeur, Chaire Européenne de l’Immatériel, Université Paris-Sud
  • Hugues LE BARS, Chief Data Officer – International speaker – Advisor
  • Driss BENNOUNA, DGA Pôle Industrialisation & DOSI, Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH)
  • Aadel BENYOUSSEF, DG Excelerate Systems – France

La conférence sera organisée autour de cinq tables rondes et trois ateliers :

  • Table Ronde 1 :
    • Open Data/Smart Data : ou comment valoriser la data pour en faire un enjeu majeur vers la transformation digitale
  • Table Ronde 2 :
    • Quels sont les facteurs clés de réussite de la Stratégie digitale/Big Data/Analytics ?
  • Table Ronde 3 :
    • Témoignage/Retour sur expérience : Quelle intégration des Réseaux Sociaux dans la stratégie digitale ?
  • Table Ronde 4 :
    • Smartcities, Smartfactories : quel pré-requis Data ?
  • Table Ronde 5 :
    • CDiO, CDO, Data Scientists, Data Stewarts, Data Miners : Quelle mission, quelle responsabilité pour quels types d’organisation ?
  • Atelier 1 :
    • Démystifier l’Internet Of Things, quel usage pour quelle cible et à quel prix !
  • Atelier 2 :
    • ITAMM ou comment l’AUSIM participe à la digitalisation des TPMEs
  • Atelier 3 :
    • Lutte contre la Cybercriminalité et la Criminalité grâce à l’analyse Big Data
  1. Vos conseils.

D’abord, c’est de venir assister aux Assises de l’AUSIM au mois d’octobre (rire)… Le Big data constitue un tournant fondamental dans la société de consommation de l’information. Le monde est en phase de passer de la data à l’information puis à la connaissance avant d’atteindre le niveau suprême qui est la sagesse. Cette théorie est communément appelé « DIKW » (Data, Information, Knowledge and Wisdom). La maitrise des données qui gravitent autour de nous en tant qu’individus ou institutions publiques ou privées, nous permettra de maitriser l’environnement d’information dans lequel nous vivons. Il est vital pour tout un chacun de se remettre en cause et de se poser les questions du comment il peut en tirer le meilleur profit afin de créer de la valeur. Le raisonnement qui s’impose est inductif plutôt que déductif.

Propos recueillis par
Mounia SENHAJI